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Le tatoo ne serait plus un tabou, il serait devenu un bijou ! Stars, top models, sportifs, dans tous les milieux, des quartiers populaires jusqu’aux avenues huppées de la capitale, et quelque soit l’âge, il ne se dissimule plus. Il sort de l’ombre et se détache des stéréotypes. Aujourd’hui, il se découvre chez le cadre, le commerçant, le libraire… Le tatouage touche les jeunes, les moins jeunes, les hommes, les femmes. Comment expliquer cette banalisation du tatouage ? Effet de mode passager ou phénomène ancré dans la société ? Provocation ou affirmation de soi : quelles sont les motivations des tatoués ?
Outre-Atlantique, justement,
le label Dermablend Professional créait le buzz cet automne avec une campagne
virale mettant en scène l’homme zombie, Rick Genest: l’égérie de Thierry Mugler y apparaissait, méconnaissable, le corps et le
visage «blancs», camouflés par plusieurs couches de Dermablend Pro Leg and
Body, le nouveau fond de teint de la marque destiné aux imperfections de peau
sévères (cicatrice, brûlure, vitiligo, angiome).
Plus de deux millions de vues
en quelques jours, + 100 % de recherches « Dermablend » dans les
moteurs de recherche tel que Google… une véritable adéquation entre le message
et le produit « Go beyond the cover », aller au-delà des apparences… Vichy, dont Dermablend est une franchise, compte lancer la
formule en France. Nous avons pu en voir un aperçu grâce à la présentation de
la jolie Fanny Maurer, lors de l’opening de la sixième saison de Secret Story,
qui s’est prêtée au jeu du « relooking cutané extrême ».
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A noter que de plus en plus
de praticiens sont issus d’écoles d’art et de design, à défaut de pouvoir
pratiquer leur art sur papier, ils s’orientent vers les toiles humaines, preuve
de l’effervescence que suscite ce phénomène social.
Le tatouage, aujourd’hui, a
su faire une entaille dans le monde du luxe pour tenter de l’infiltrer. Je
pense que l’on peut alors parler de réelle « démocratisation » du
tatouage au sein de nos sociétés… «Il est évident qu’aujourd’hui, cela ne gêne
plus nos clients, les griffes de mode, que les mannequins soient tatoués,
explique-t-on chez IMG, l’agence qui représente notamment les tops Erin Wasson
et Freja Beha. Cela reflète même une personnalité plus affirmée, donc peut
constituer une valeur ajoutée. »
Chanel a ouvert les
hostilités avec ses décalcomanies « trompe-l’œil » qu’arboraient tous
les mannequins sur les podiums lors du défilé printemps/été 2010.
Cacharel choisit un jeune
couple pour représenter sa campagne « Amor Amor Forbidden Kiss » qui
s’inscrivent des messages d’amour sur le corps (au feutre). « Cacharel est une
marque générationnelle. Or, le tatouage possède un attrait incroyable pour les
jeunes gens d’aujourd’hui, avec l’aspect subversif que revêt le caractère
indélébile du tracé», explique Stephan Bezy, directeur général international.
Jean-Paul Gaultier, quant à
lui, choisi de mettre le tatouage à l’honneur lors d’un de ses défilés à Paris
pour la fashion week en octobre 2011! Pour la première fois, deux modèles
extrêmement tatouées « pour de vrai » défilaient sur le podium,
mêlées aux autres tops qui arboraient des collants ou manches faussement ornées
de tatouages… On retrouve le tatouage également dans plusieurs de ses campagnes
publicitaires, notamment pour la promotion de ses bouteilles coca-cola…
Vendredi 27 avril 2013,
journée à marquer d’une pierre blanche pour toutes les jeunes femmes
multicolores ! He oui, voilà les premières femmes tatouées mises en avant
dans un magazine féminin de grande distribution : ELLE.
Nous retrouvons alors
Wilhelmina (hot wilh), Ludi (Lady Chips), Stéphanie Lambert, Fanny Maurer (Lady
Diamond) et … moi (Lucy Heff)
On nous demande souvent si
le tatouage est un phénomène de mode… D’un sens OUI, on ne peut le nier ! « C’est
sûr, les jeunes vont chez le tatoueur comme ils iraient s’acheter un jean,
reprend Anna Mazas. Mais il s’agit de petits motifs comme une étoile, un cœur,
un mot ou des graphismes. » Cela a tendance à agacer les vrais passionnés
car évidemment les personnes tatouées de la tête aux pieds, ne l’ont pas fait
en l’espace d’une année, or le tatouage n’était pas autant mis en avant ni sous
les feux de la rampe ! DONC on ne se tatouait pas pour « être à la
mode »…
Pourquoi les
tatouages ? Moi même je ne saurais trop répondre à cette question … il y a
l’aspect purement artistique, le fait de pouvoir marquer son corps comme on le
désire, se démarquer ? Mais aussi se tatouer en hommage envers quelqu’un,
porter sur soi toutes ses passions et ses amours ? Chacun à sa vision
propre du tatouage et se tatoue pour des raisons diverses et variées… il n’y a
aucune règle ! Et, à notre époque, n’importe qui peut être tatoué, ce
n’est pas une question de « classe sociale », d’éducation ou de
rébellion !
Pensez à l’ouverture
d’esprit ! Certains sont blancs, d’autres métisses, certains sont noirs…
et d’autres sont BLEUS ! Apprendre à respecter la différence, l’accepter,
la tolérer et même l’ignorer est une preuve d’intelligence, AMEN.